Dans un sondage mené en Suisse, la société de conseil Universum, spécialisée dans la marque employeur, a dévoilé qu’un employé sur quatre n’était pas satisfait de son travail et cherchait activement un nouvel emploi. Au palmarès des bonnes raisons? Obtenir un salaire plus attractif et davantage de chances de gravir les échelons de carrière. Et vous, où en êtes-vous? Des questions comme changer de travail, voire de métier vous effleurent-elles aussi? Si vous avez un seul doute, peut-être vaut-il la peine de faire un arrêt sur image et de réfléchir à votre propre situation.
En premier lieu, demandez-vous si ce que vous faites vous rend heureux, quels sont vos ressentis le matin au réveil et le soir au coucher, si le dimanche soir, vous avez mal au ventre ou au contraire, vous piaffez d’impatience à l’idée de vivre une semaine de travail passionnante. Quoi qu’il en soit, retenez ceci: si votre travail pèse sur vos épaules comme un lourd fardeau depuis un certain temps déjà – physiquement et psychiquement –, vous avez raison de songer à une démission.
Les 7 raisons les plus invoquées en Suisse pour changer de travail:
1. Le salaire
Votre salaire vous semble-t-il correct et correspond-il aux rémunérations de la branche? Votre employeur pense-t-il à vous au moment des augmentations salariales? Selon de nombreuses études réalisées à ce jour, le salaire représente pour la majorité des travailleurs en Suisse encore aujourd’hui le motif principal pour changer d’employeur. La société Ernst & Young relève même dans une étude menée en 2016 que 36% des travailleurs sont prêts à quitter leur emploi pour un salaire plus élevé ailleurs.
2. Le climat de travail
Vous courez avec bonheur au bureau, la collaboration avec vos collègues et votre supérieur est optimale, vous vous sentez respecté, estimé, vous êtes motivé et on vous encourage à vous perfectionner? L’ambiance au travail influence de manière notoire la satisfaction au travail. Toujours selon l’étude d’Ernst & Young, 56% des personnes interrogées se sentent particulièrement inspirées par la collégialité qui règne au sein de leurs équipes. Et 13% changeraient d’employeur pour évoluer dans une meilleure culture d’entreprise. Qui dit climat de travail dit aussi harcèlement. Selon une étude menée par l’Institut GfK SA Suisse – institut spécialisé dans les études de marché – en collaboration avec 4N6 Factory – société spécialisée dans les études de harcèlement au travail –, un travailleur sur cinq s’estimait victime de harcèlement durant les deux dernières années. Si vous pensez quitter un employeur en raison d’un climat délétère, ne le faites pas avant d’avoir dénoncé les problèmes et les conflits et d’avoir obtenu le soutien de vos supérieurs. En effet, les employeurs sont contraints par la loi de protéger l’intégrité et la santé de leurs employés. Les protéger du harcèlement fait partie des mesures légales auxquelles ils sont soumis.
3. Le développement
Votre travail joue-t-il un rôle de catalyseur dans votre formation continue, vous permet-il d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances? Vous donne-t-on la possibilité de participer à des formations continues, à des cours ou à des conférences? Avez-vous des chances de vivre une promotion? Si ce n’est pas le cas, vous faites partie de plus de la moitié des personnes interrogées par Ernst & Young qui prétendent ne pas voir de porte ouverte vers une promotion interne, alors que 40% le souhaiteraient. Dès lors, si en dépit de vos bonnes performances vous êtes sans cesse recalé quand il s’agit de vous promouvoir, il est peut-être temps d’aller chercher ailleurs d’autres défis.
4. Mieux ailleurs!
Hormis l’aspect financier, la nouveauté anime les travailleurs en Suisse à changer de travail. Tout juste un tiers d’entre eux sauterait sur une nouvelle occasion pour un cahier des charges plus palpitant. Plus de responsabilités, plus de salaire, plus de possibilités de perfectionnement: si les raisons d’une démission sont variées, ce n’est pas plus simple pour autant d’évaluer le potentiel épanouissement professionnel du prochain poste. Le plus important dans ce cas, c’est au moins de ne pas reculer dans sa carrière!
5. L’équilibre de vie
Votre travail vous stresse-t-il? Vous êtes contraint d’être joignable 24h/24h et 7j/7j? L’espace-temps pour déconnecter a disparu de votre calendrier? Vous sentez-vous comme une cocotte- minute? Des heures durant, vous pendulez dans les moyens de transport ou êtes coincé dans les bouchons parce que votre domicile se trouve à des mille et des cents de votre bureau? Alors vous faites partie de ceux qui perdent leur précieux temps, et vous mettez en danger non seulement votre santé, mais votre vie privée aussi. Si l’hygiène de vie est un joli mot à la mode, il n’en reste pas moins que l’harmonie entre vie privée et travail reste une pierre angulaire de votre bien-être général. Vous «avez tout juste» parce que vous gérez votre temps et vous savez déléguer ou réduire votre travail, mais votre stress, lui, ne diminue pas? Dans ce cas aussi, une démission éventuelle est à poser sur la table de la réflexion.
6. Le feu intérieur et la loyauté
C’est votre travail ou votre vocation? Au final, ce qu’une activité vous procure en termes de satisfaction, c’est vous seul qui le décidez. Mais si le plaisir et la joie vous ont quitté, et que franchir la porte du bureau est une torture quotidienne, alors ici aussi, mener une réflexion sur une nouvelle opportunité ailleurs devrait faire son chemin. Ce qui compte, ce n’est pas seulement ce que vous faites, mais pour qui vous le faites. Quelle opinion avez-vous de votre employeur, êtes-vous fier de travailler pour lui ou cassez-vous du sucre sur son dos? En Suisse, les employés sont très loyaux envers leurs employeurs: quatre employés sur cinq (81%) s’estiment fidèles à leur employeur. Ainsi, seuls 4% ne ressentent aucun élan d’engagement envers leur entreprise.
7. La santé vacillante de l’entreprise
Percevez-vous des signes qui vous portent à croire que votre entreprise a des difficultés qui mettraient votre poste en danger? Actualisez votre CV et en fonction des circonstances, mettez-vous à la recherche d’un nouvel emploi. Des signes, lesquels? Par exemple, un arrêt soudain de nouvelles embauches, des restructurations, des licenciements inexpliqués, une communication évasive des supérieurs. Or, toujours selon Ernst & Young, environ 90% des travailleurs en Suisse se sentent en sécurité, contre 12% qui pensent que leur poste de travail est en danger. Finalement, une personne sur cinq changerait de travail pour plus de sécurité.
Le job parfait n’existe pas
Avant de prendre une décision définitive quant à un changement d’employeur, soyez conscient que le job parfait n’existe pas. En revanche, il existe des jours, des projets ou des situations qui peuvent vous frustrer. Dans ces cas-là, n’agissez pas sur un coup de tête et seulement avec votre émotion, mais réfléchissez calmement et à froid à votre situation professionnelle, puis pesez les pour et les contre. Si les points négatifs priment, et si malgré tous vos efforts, vous n’arrivez pas à renverser la vapeur, alors prenez votre vie en main et changez le cap!