Étude sur les salaires dans la vente : guide pour les négociations salariales

Dans notre pays, on ne parle pas de salaire. Mais qui ne se demande pas : est-ce que je gagne correctement ma vie ? Le salaire de mes collaborateurs·rices est-il juste ? Quelles sont les raisons qui justifient une augmentation de salaire ? Notre dernière étude salariale dans la vente répond à toutes ces questions en montrant en détail l'évolution des salaires du secteur. Et elle confirme ceci: une formation continue, les langues étrangères et l'expérience professionnelle et managériale restent les facteurs décisifs pour obtenir une rémunération plus élevée. L'étude sur les salaires est donc une ressource précieuse pour les négociations salariales.

Qui gagne le plus ?

Dans l'ensemble, les professionnels·les de la vente gagnent bien leur vie. Avec un salaire annuel brut médian dans la vente de 102 000 francs, la moyenne générale (valeurs médianes) est de 13,8 % supérieure à la moyenne des salaires en Suisse. En tête du classement, on trouve les directeurs·rices des ventes avec un salaire annuel médian de 140 000 francs. Viennent ensuite les directeurs·rices régionaux·ales et de secteur, dont le salaire annuel médian est de 130 000 francs. Les collaborateurs·rices du service de vente interne sont celles et ceux qui gagnent le moins. Leur salaire médian est de 78 000 francs.

Le secteur d’activité dans lequel vous travaillez est l’un des facteurs principaux pour déterminer le niveau de salaire. Le Par exemple, les professionnels·les de la vente dans l'industrie pharmaceutique reçoivent un salaire de 12,7% plus élevé que la moyenne dans la vente (salaire médian). Le secteur des services est clairement le plus mal loti : le salaire médian y est de 95 000 francs. Le lieu de travail est tout aussi déterminant. Sans surprise, c'est à Zurich que les commerciaux·ales gagnent le plus et au Tessin qu'ils et elles gagnent le moins.

Arguments favorisant une augmentation de salaire

Si vous vous lancez dans une négociation salariale, vous devez bien vous préparer. Munis·es de chiffres et de données concrètes, vous avez de bons arguments entre les mains. Les facteurs suivants restent déterminants pour pousser la rémunération vers le haut :

• Expérience professionnelle et gestion d’équipe : l'expérience et la gestion d’équipe influent particulièrement sur le niveau de la compensation. Par exemple, si un·e responsable du service des ventes interne dirige plus de dix personnes, il·elle gagne en médiane 26 675 francs de plus que son·sa collègue qui dirige une équipe de cinq à dix personnes.
• Maîtrise des langues étrangères : l’importance des langues étrangères va grandissante, en particulier avec un niveau croissant de responsabilité managériale. Les professionnels·les de la vente doivent être en mesure de s'occuper d’une base de clientèle internationale importante et de pouvoir interagir dans le monde entier. C'est pourquoi la rémunération moyenne augmente avec chaque langue étrangère supplémentaire. Par exemple, si un·e ingénieur·e de vente parle trois langues étrangères, il·elle gagne environ 17% de plus que ses collègues qui en maîtrisent deux. Les langues étrangères sont également déterminantes pour le salaire de la direction du service de vente interne: celles et ceux qui ne parlent aucune langue étrangère auront 84 500 francs sur leur compte en banque à la fin de l'année, en parlant trois langues, ce montant sera de 112 000 francs (salaires médians).
• Formation initiale et continue : dans de nombreuses situations, l'expérience professionnelle et la formation continue pèsent plus lourd que la formation de base sur l'évolution de la rémunération. Les salaires médians des collaborateur·rices du service externe par exemple se situent entre 100 000 francs et 105 000 francs - indépendamment de la formation. Pour les postes de direction, en revanche, la formation est déterminante : les responsables régionaux·ales ou de secteur sont mieux rémunérés·es plus avec un diplôme universitaire. S’ils·elles peuvent en outre justifier d'une formation continue spécifique à la vente avec l’obtention d’un diplôme fédéral de chef·fe de vente à la clé, ils·elles atteignent les salaires médians les plus élevés, soit 140 000 francs.

Transparence des salaires et égalité des chances

Le salaire ne devrait jamais dépendre du genre, de la religion, de l'origine, de l'éloquence ou de la sympathie des employé·es. Nos études salariales offrent un point de repère auquel collaborateurs·rices et entreprises peuvent se référer. Jana Jutzi, directrice de Careerplus, souligne : "La transparence des salaires favorise l'égalité des chances, un engagement de longue date pour Careerplus. Un travail égal doit entraîner une rémunération égale. Mais dans la vente, les négociations salariales peuvent s'avérer difficiles. La rémunération d'un·e vendeur·se se compose souvent de différents éléments : le salaire fixe, une part de salaire variable ainsi que les frais et une voiture de fonction. Un dialogue ouvert avec ses collègues permet de négocier une rémunération équitable".

L'étude sur les salaires propose un formulaire de calcul. Celui-ci vous permet de savoir en quelques minutes si votre salaire ou celui de vos collaborateurs·rices est effectivement conforme au marché. Vous pouvez également utiliser notre calculateur de salaire en ligne.