Le temps partiel est pratiqué la plupart du temps par les femmes et dans les niveaux inférieurs de la hiérarchie. En Suisse aussi, les étages de direction sont occupés essentiellement à temps plein par les hommes. Les statistiques le disent: en 2015, à peine un travailleur sur cinq occupant un poste à la direction d’une entreprise ou à responsabilité travaillait à temps partiel, les femmes presque cinq fois plus que les hommes. Pour Jürg Baillod, psychologue du travail et spécialisé dans le développement de l’organisation, les modèles de temps de travail flexibles pour les cadres sont passionnants en ce sens qu’ils placent en face à face deux mondes a priori opposés: celui typiquement féminin du temps partiel, et celui typiquement masculin du supérieur hiérarchique.
Alors que les femmes s’intéressent de plus en plus à leur carrière et les hommes au temps partiel, on les trouve encore dans peu d’entreprises et les raisons sont multiples: préjugés et modèles de répartition des rôles, horaires de présence rigides, manque de solutions pour la garde d’enfants. «Les obstacles sont souvent dans la tête des responsables», dit Julia K. Kuark, consultante en développement de l’organisation.
Et pourquoi donc une entreprise devrait-elle encourager les modèles de temps de travail flexibles dans sa direction?
C’est un bon moyen d’augmenter son attractivité sur le marché du travail, prétend J. K. Kuark, car une telle entreprise attire à elle des top managers et peut ainsi les fidéliser. Mais il y a d’autres bénéfices, comme le montre le graphique ci-dessous. Des études attestent des bienfaits d’une telle organisation pour les entreprises.
S’ouvrir à de nouveaux modèles de temps de travail flexibles constitue un processus continu, et dans la plupart des cas, cela implique une transformation de la culture au sein de l’entreprise. Un changement qui doit s’opérer du haut vers le bas – top down. «C’est en effet au sommet que la décision doit être prise, puis portée et enfin transformée en exemple», déclare Jacqueline Scheuner, co-directrice générale de Careerplus. Elle est le meilleur exemple d’un job sharing réussi au plus haut niveau. «Avec le sens du compromis, une bonne organisation et une attitude personnelle adéquate, c’est possible.»
Un style de management coopératif et participatif
«L’attitude personnelle des acteurs impliqués dans les processus de changement fera la différence dans le succès d’un temps partiel ou d’un job sharing au niveau des cadres dirigeants», affirme Jacqueline Scheuner. Ce qui compte, c’est de développer des comportements généraux coopératifs et un style de management participatif. Ne pas se prendre trop au sérieux et ne pas penser qu’on est irremplaçable contribue aussi à une bonne délégation des responsabilités et du travail, «ce qui s’avère indispensable pour un temps partiel réussi de cadres dirigeants».
Comment une entreprise peut-elle au mieux promouvoir les modèles de temps de travail flexibles?
L’introduction et la mise en œuvre des modèles de temps de travail flexibles au niveau des cadres ne doivent pas représenter forcément un casse-tête. Grâce à des consignes claires, le White Paper vous indique les étapes à suivre simplement. Ce qui importe, c’est d’impliquer le personnel, car plus l’acceptation sera élevée, plus il sera facile d’ouvrir les esprits aux étages supérieurs.
Culture d’entreprise et politique du personnel
La direction de l’entreprise et les cadres doivent porter la transformation en la thématisant lors des entretiens du personnel (d’évaluation ou d’embauche) et en proposant des formations ou des formations continues.
Le descriptif du poste
Le temps partiel signifie une diminution du volume de travail proportionnelle au taux de travail. Le job sharing induit la capacité d’identifier et de déléguer les tâches et les activités divisibles.
L’infrastructure
Le partage du «bureau» et la technologie pour un travail mobile doivent faire partie de la réflexion et de la mise en œuvre.
Monitoring (surveillance)
Créer une culture du feed-back et modéliser les évaluations des processus entamés vous aideront à améliorer vos essais. Rien de tel que des erreurs pour redresser la barre et continuer à progresser.
Notre White Paper vous propose non seulement une foule de conseils et d’exemples concrets sur la mise en œuvre des modèles de temps de travail flexibles, mais encore vous communique les résultats d’études passionnantes et des liens de sites Internet très utiles.
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