Trouver le poste ou, au contraire, le candidat idéal, peut être épuisant et fastidieux. Qui aimerait scroller des heures durant pour ne trouver que quelques offres d’emploi un tant soit peu intéressantes ou quantité de dossiers non conformes? Ce serait génial de pouvoir dire qui ou qu’est-ce que l’on cherche, comme lors d’une rencontre amoureuse en ligne. Qui se ressemble s’assemble.
C’est là-dessus que mise le job-matching. Des algorithmes alignent automatiquement les exigences d’un poste ainsi que la culture de l’entreprise avec les compétences, les caractéristiques personnelles et les préférences des candidats. Tout au long de la présentation des souhaits de chaque partie, des scores sont attribués (classés selon le degré de conformité). Il en résulte un classement permettant à l’appli de proposer directement le poste ou le candidat idéal au lieu de ne répertorier que les postes vacants. La particularité: la compatibilité culturelle est également prise en compte. Si un candidat s’intéresse aux sports d’extérieur, par exemple, l’algorithme lui propose un poste vacant chez un fabricant d’articles de sports plutôt que chez un concessionnaire automobile.
Plus le candidat remplit son profil précisément et en détails, par exemple avec des paramètres comme ses préférences, ses intérêts, le lieu de travail souhaité et le travail de ses rêves, plus les propositions d’emploi peuvent correspondre. Pour les entreprises, cela permet d’avoir moins de candidatures inadéquates. Ainsi, les personnes concernées ont devant les yeux principalement des offres d’emploi pouvant correspondre au profil du poste et de l’entreprise. De même, les applis de job-matching présentent aux recruteurs des CV de candidats pouvant plaire à l’entreprise. Un premier pas vers l’
Active Sourcing.
Quand ça colle – Le matching selon Parsons
L’idée du matching ne date pas d’hier: c’est Frank Parsons qui l’a lancée (1854-1908). Ce réformateur social affirme que la productivité augmente si quelqu’un effectue un travail qui correspond à ses capacités et à sa personnalité. Parsons a suggéré d’aligner les exigences de l’entreprise avec les capacités personnelles de l’employé. Cette idée fondamentale n’a pas changé aujourd’hui: quand une personne correspond parfaitement à un emploi, à une entreprise et à une équipe, pas uniquement en raison de ses qualifications mais aussi de sa personnalité, on parle d’un «perfect match».
Contrairement aux offres d’emploi en ligne traditionnelles, les algorithmes alignent les deux parties avec le principe du job-matching. Par conséquent, il s’agit d’une recherche mutuelle d’un candidat et d’une entreprise. La ressemblance avec une recherche de partenaire en ligne s’impose à juste titre car, d’un point de vue technique, le processus de matching est très semblable.
Quel est le lien entre le matching et les robots recruteurs?
Algorithmes, automatisations, intelligence artificielle – la digitalisation offre de nouvelles méthodes aux RH et au recrutement. Cette évolution se résume avec le mot-clé
recrutement par robot ou recrutement 4.0 - et les regards critiques sont nombreux. Une automatisation dans le choix du personnel s’annonce suspect au premier abord: où sont donc passés les sentiments et l’intuition? Robots recruteurs, cela correspond seulement, du moins pour l’instant, à une automatisation partielle et
les technologies de matching en sont l’élément central. L’apparition et le boom de ces nouveaux outils ont un rapport avec la «guerre des talents»: les entreprises doivent chercher activement du personnel et aborder les habitudes de communication des candidats. Les RH traditionnelles se tournent de plus en plus vers le
marketing personnel. Le job-matching est une solution répondant à ces besoins. Les candidats et les entreprises peuvent entrer en contact en quelques clics via l’appli. La recherche d’emploi est plus simple pour les candidats et correspond aux intérêts personnels. C’est notamment la génération Y qui se voit profiter du job-matching. Car cette génération définit le travail comme un endroit où joie et compatibilité culturelle sont au premier plan. Par ailleurs, grâce à la digitalisation, de nombreux profils d’emploi verront le jour. Et plus les emplois seront divers et plus chaque profession sera divisée, plus un placement idéal sera compliqué.